Auteur : Stéphane Arnier
Tomes : 1 (série en cours)
Parution originale : 2015
Genre : Fantasy
Langue originale : Français
Synopsis : Dans l’Arbre-Mère d’Alkü, c’est l’effervescence. La saison des naissances est sur le point de commencer, et cette cueillette s’annonce exceptionnelle : dans son bourgeon, l’un des bébés à naître semble disposer d’un pouvoir hors du commun ! Le Maître-sève Nikodemus Saule ne le sait pas encore, mais cet évènement va marquer le début du Grand Automne…
Contexte de lecture : J'ai pris contact avec l'auteur - après avoir littéralement flashé sur la couverture ! - et lui ai proposé de lire son texte et de le chroniquer sur mon blog, ce qu'il a gentiment accepté. Je me suis donc lancée grâce à lui dans la merveilleuse aventure du "partenariat" et ai eu la chance de découvrir son livre, publié en auto-édition. Je le remercie d'ailleurs beaucoup pour sa confiance !
Mon avis : Le déni du Maître-sève est le premier tome des Mémoires du Grand Automne. Le texte s'ouvre sur la quête de deux personnages, qui nous permettent déjà d'entrer dans l'univers assez particulier que crée l'auteur. Ces derniers sont à la recherche d'un arbre bien particulier, grâce auquel ils entrent dans les souvenirs de celui qui va devenir le personnage principal de l'histoire : Nikodemus Saule.
Dans ce monde plein de poésie et verdoyant, les différentes créatures naissent comme des bourgeons dans d'immenses Arbres-Mères, aux pieds desquels ils continuent ensuite de vivre. J'ai vraiment adoré l'univers qu'a tissé l'auteur ; on se plaît à y évoluer auprès des personnages, et on y entre très facilement. Rien n'est laissé au hasard, et tout est très construit, autour d'une réflexion et de conceptions presque lyriques. C'est pourquoi j'ai cependant regretté les quelques allusions ou références tirées du monde réel, car j'ai trouvé qu'elles brisaient un peu cette illusion et cette poésie. Heureusement, elles ne sont que très peu nombreuses et n'ont largement pas suffit à dénaturer les émotions que l'on ressent au fil des pages. On peut se sentir un peu perdu au début, face à la quantité d'informations à intégrer, qui ne sont d'ailleurs pas toujours complètes et qui se précisent au fur et à mesure, comme dans un jeu de piste, mais on est vite happé dans ce monde, que l'on prend grand plaisir à arpenter. Une petite carte aurait pu être la bienvenue étant donné la complexité - bienvenue évidemment - de cet univers et la difficulté première de l'appréhender parfaitement.
Les personnages, eux aussi, sont très élaborés, et rapidement attachants. On se plaît à les retrouver à chaque fois qu'on ouvre le livre, et on se prend au jeu de leurs quêtes, de leurs aventures, de leurs amitiés comme de leurs affrontements. Les relations qui se nouent entre eux sont particulièrement touchantes et incroyablement réaliste : j'ai véritablement apprécié le détail des émotions de chacun, et reconnu les miennes dans certaines situations que j'ai pu, moi aussi, vivre. Il est donc particulièrement aisé de s'identifier à eux, et l'on a presque l'impression d'évoluer à leurs côtés. On tremble, on rit, on s'attriste au rythme de l'évolution de l'histoire, qui, si elle s'éloigne considérablement des romans pleins d'action pure, n'en demeure pas moins passionnante et prenante. Les espèces en présence sont très nombreuses et disposent chacune de leurs caractéristiques propres, ce qui ne fait qu'ajouter à leur intérêt !
Le suspense est présent du début à la fin, sans que l'on puisse se douter de ce qu'il va se passer dans les minutes suivantes. Toutefois, cette qualité s'accompagne de ce petit défaut, qu'est l'impression de ne pas avoir toutes les cartes en main pour deviner la suite des événements ; finalement, même si l'on prend plaisir à se laisser guider par le narrateur qui nous explique tout ce qui arrive, on ne peut pas véritablement anticiper ni essayer de deviner qui a bien pu faire ceci ou cela, qui est gentil, qui est méchant...
Le style de l'auteur est très fluide et vraiment agréable à lire : on se laisse là aussi porter par la poésie dont le texte est empreint, et on rêve de cet univers éclatant. Il m'est apparu comme une bouffée d'air frais et léger, qu'on laisse nous porter jusque dans les hauteurs d'Alkü. J'ai seulement été un peu "choquée" par quelques vulgarités au départ, qui ne me paraissaient pas vraiment nécessaires, mais qui ajoutent, finalement et paradoxalement, à la crédibilité et à l'identification.
Ajoutons à tout cela un vocabulaire inventé par l'auteur riche, intelligent et amusant, surtout centré autour du vent, qui demeure l'un des éléments principaux de l'histoire. Pas de spoil, je vous laisse découvrir, avec le sourire comme ce fut mon cas je l'espère, les quelques termes un peu particuliers qui parsèment le texte !
En résumé : ce texte est une magnifique réflexion poétique sur le cycle de la vie. L'auteur crée un univers foisonnant et tisse les relations de ses personnages d'une façon très touchante. On s'attache facilement à eux, et on se reconnaît dans les liens qui les unissent - ou les éloignent. On ne s'ennuie pas une seconde dans cette histoire qui nous fait vibrer au fil des pages. Ce premier tome des Mémoires du Grand Automne (même le titre est poétique et me fait rêver d'arbres gigantesques au milieu d'un univers plein de couleurs...) m'a franchement convaincue ; j'ai adoré cette lecture, et j'ai vraiment hâte de pouvoir en lire la suite !
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Contexte de lecture : J'ai pris contact avec l'auteur - après avoir littéralement flashé sur la couverture ! - et lui ai proposé de lire son texte et de le chroniquer sur mon blog, ce qu'il a gentiment accepté. Je me suis donc lancée grâce à lui dans la merveilleuse aventure du "partenariat" et ai eu la chance de découvrir son livre, publié en auto-édition. Je le remercie d'ailleurs beaucoup pour sa confiance !
Mon avis : Le déni du Maître-sève est le premier tome des Mémoires du Grand Automne. Le texte s'ouvre sur la quête de deux personnages, qui nous permettent déjà d'entrer dans l'univers assez particulier que crée l'auteur. Ces derniers sont à la recherche d'un arbre bien particulier, grâce auquel ils entrent dans les souvenirs de celui qui va devenir le personnage principal de l'histoire : Nikodemus Saule.
Dans ce monde plein de poésie et verdoyant, les différentes créatures naissent comme des bourgeons dans d'immenses Arbres-Mères, aux pieds desquels ils continuent ensuite de vivre. J'ai vraiment adoré l'univers qu'a tissé l'auteur ; on se plaît à y évoluer auprès des personnages, et on y entre très facilement. Rien n'est laissé au hasard, et tout est très construit, autour d'une réflexion et de conceptions presque lyriques. C'est pourquoi j'ai cependant regretté les quelques allusions ou références tirées du monde réel, car j'ai trouvé qu'elles brisaient un peu cette illusion et cette poésie. Heureusement, elles ne sont que très peu nombreuses et n'ont largement pas suffit à dénaturer les émotions que l'on ressent au fil des pages. On peut se sentir un peu perdu au début, face à la quantité d'informations à intégrer, qui ne sont d'ailleurs pas toujours complètes et qui se précisent au fur et à mesure, comme dans un jeu de piste, mais on est vite happé dans ce monde, que l'on prend grand plaisir à arpenter. Une petite carte aurait pu être la bienvenue étant donné la complexité - bienvenue évidemment - de cet univers et la difficulté première de l'appréhender parfaitement.
Les personnages, eux aussi, sont très élaborés, et rapidement attachants. On se plaît à les retrouver à chaque fois qu'on ouvre le livre, et on se prend au jeu de leurs quêtes, de leurs aventures, de leurs amitiés comme de leurs affrontements. Les relations qui se nouent entre eux sont particulièrement touchantes et incroyablement réaliste : j'ai véritablement apprécié le détail des émotions de chacun, et reconnu les miennes dans certaines situations que j'ai pu, moi aussi, vivre. Il est donc particulièrement aisé de s'identifier à eux, et l'on a presque l'impression d'évoluer à leurs côtés. On tremble, on rit, on s'attriste au rythme de l'évolution de l'histoire, qui, si elle s'éloigne considérablement des romans pleins d'action pure, n'en demeure pas moins passionnante et prenante. Les espèces en présence sont très nombreuses et disposent chacune de leurs caractéristiques propres, ce qui ne fait qu'ajouter à leur intérêt !
Le suspense est présent du début à la fin, sans que l'on puisse se douter de ce qu'il va se passer dans les minutes suivantes. Toutefois, cette qualité s'accompagne de ce petit défaut, qu'est l'impression de ne pas avoir toutes les cartes en main pour deviner la suite des événements ; finalement, même si l'on prend plaisir à se laisser guider par le narrateur qui nous explique tout ce qui arrive, on ne peut pas véritablement anticiper ni essayer de deviner qui a bien pu faire ceci ou cela, qui est gentil, qui est méchant...
Le style de l'auteur est très fluide et vraiment agréable à lire : on se laisse là aussi porter par la poésie dont le texte est empreint, et on rêve de cet univers éclatant. Il m'est apparu comme une bouffée d'air frais et léger, qu'on laisse nous porter jusque dans les hauteurs d'Alkü. J'ai seulement été un peu "choquée" par quelques vulgarités au départ, qui ne me paraissaient pas vraiment nécessaires, mais qui ajoutent, finalement et paradoxalement, à la crédibilité et à l'identification.
Ajoutons à tout cela un vocabulaire inventé par l'auteur riche, intelligent et amusant, surtout centré autour du vent, qui demeure l'un des éléments principaux de l'histoire. Pas de spoil, je vous laisse découvrir, avec le sourire comme ce fut mon cas je l'espère, les quelques termes un peu particuliers qui parsèment le texte !
En résumé : ce texte est une magnifique réflexion poétique sur le cycle de la vie. L'auteur crée un univers foisonnant et tisse les relations de ses personnages d'une façon très touchante. On s'attache facilement à eux, et on se reconnaît dans les liens qui les unissent - ou les éloignent. On ne s'ennuie pas une seconde dans cette histoire qui nous fait vibrer au fil des pages. Ce premier tome des Mémoires du Grand Automne (même le titre est poétique et me fait rêver d'arbres gigantesques au milieu d'un univers plein de couleurs...) m'a franchement convaincue ; j'ai adoré cette lecture, et j'ai vraiment hâte de pouvoir en lire la suite !
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